Entre 2011 et 2019, la CNSA a financé 110 projets de recherche pour un montant de plus de 11 millions d’euros

Publié le : 16 juillet 2021-Mis à jour le : 16 juillet 2021

En 2020, la CNSA et l’Institut pour la recherche en santé publique (IReSP) ont réalisé un bilan du volet « financement de projets » des 22 appels à projets lancés entre 2011 et 2019 dans le cadre du programme de soutien à la recherche « Autonomie : personnes âgées et personnes en situation de handicap ». Cette publication a pour objectif d’accompagner l’évolution de ce programme piloté par l’IReSP avec des financements de la CNSA.

Quelles sont les principales forces du programme ?

Le bilan identifie 3 forces principales pour le programme de soutien à la recherche « Handicap et perte d’autonomie » :

  • son caractère pérenne qui offre de la visibilité aux chercheurs souhaitant investir le champ de l’autonomie ;
  • son champ thématique largement ouvert à une diversité d’objets de recherche grâce à son appel à projets Blanc ;
  • sa capacité à rencontrer les priorités des politiques publiques par la mise en place d’appels à projets thématiques.

Cette diversité thématique est complétée par un champ disciplinaire large, couvrant largement les sciences humaines et sociales et la santé publique, avec des chercheurs associés à la conduite des projets issus de 18 disciplines différentes. Cette diversité disciplinaire s’accompagne d’une diversité des approches, méthodes et cadres théoriques et analytiques, nécessaire à la compréhension fine des enjeux liés à l’autonomie.

Ce programme contribue également à la formation par la recherche à travers le financement de nombreux doctorants et post-doctorants susceptibles de rejoindre le secteur médico-social ; il se distingue enfin par sa capacité à attirer depuis plus de dix ans de nouveaux chercheurs et de nouvelles équipes sur les thématiques de recherche portées par la CNSA.

Quelques points d’attention à prendre en considération

Ce bilan permet par ailleurs de mettre en lumière des points d’attention dont il faudra tenir compte dans les modalités futures de soutien à la recherche par la CNSA, parmi lesquels :

  • un déséquilibre persistant des publics étudiés, les projets dans le champ du handicap représentant les trois quarts des projets financés ;
  • un noyau dur de recherches financées dans lequel dominent nettement la sociologie et la psychologie malgré un champ disciplinaire ouvert largement aux chercheurs de l’ensemble des sciences humaines et sociales et au-delà ;
  • des modalités de soutien à la structuration de la recherche diverses (contrat de définition, soutien au montage de projet européen, réseau de recherche), dont se saisissent peu les chercheurs ;
  • une capacité limitée à attirer des chercheurs non spécialistes du champ de l’autonomie.

Quelques chiffres clés

  • Entre 2011 et 2019, 112 projets ont été financés dans le cadre du programme, dont 110 financés ou cofinancés par la CNSA pour un montant de près de 11 110 000 euros ;
  • 87% des projets financés poursuivent un objectif de développement de la recherche, et 13% un objectif de structuration de la communauté de recherche dans le champ de l’autonomie ;
  • 74% des projets traitent de problématiques en lien avec les personnes en situation de handicap, 15% avec les personnes âgées en perte d’autonomie, et 11% en lien avec ces deux publics ;
  • Les projets soutenus développent une approche biomédicale du handicap ou de la perte d’autonomie liée à l’avancée en âge (21) ou une approche sociale (17), mettent en place une intervention (16), ou concernent l’accompagnement des personnes âgées en perte d’autonomie et des personnes en situation de handicap (14), les proches aidants (13) ou les politiques publiques (12) ;
  • 26% des projets sont portés par des sociologues (29), 24% par des chercheurs en psychologie (26), 10% par des chercheurs en économie-gestion (11), 9% par des chercheurs en santé publique (10), 8% par des psychiatres (9) et 6% par des médecins hors psychiatrie (7), soit 84% du total des projets ;
  • Certains appels à projets sont marqués par un fort ancrage disciplinaire. Par exemple, sont principalement financés dans le cadre de l’AAP Autisme des projets en psychologie et en psychiatrie et dans le cadre de l’AAP ESMS, des projets en sociologie, en médecine (hors psychiatrie) et en économie-gestion (respectivement 3, 2 et 2 projets sur 7).

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