En 2021, 2,4 millions de personnes âgées ou proches aidants ont bénéficié d’actions de prévention de la perte d’autonomie

Publié le : 26 juin 2023-Mis à jour le : 26 juin 2023

Pour les conférences des financeurs de la prévention de la perte d’autonomie, 2021 est restée marquée par les conséquences de la crise sanitaire liée à l’épidémie de COVID-19 et par sa gestion. Malgré ces difficultés affectant notamment la tenue de réunions collectives, les actions de prévention ont pu être maintenues, au moyen d’adaptations initiées dès 2020 avec le soutien de la CNSA. Elles se sont même renforcées avec un effort financier en progression de 14%.

Une progression de l’effort global de prévention en 2021

En 2021, l’effort global de prévention s’élève à plus de 228 millions d’euros, soit une progression de près de 14 % par rapport à 2020. La CNSA constitue le premier cofinanceur de ces actions avec 132,7 millions d’euros ; cette enveloppe est en hausse de 14 millions d’euros par rapport à 2020.

Au total, les membres des conférences ont financé plus de 600 000 aides et actions de prévention dont ont bénéficié plus de 2,4 millions de personnes âgées de 60 ans et plus et leurs aidants. On compte 91 682 bénéficiaires d’actions de prévention dans les EHPAD, soit 16% de plus qu’en 2020.

Le cadre exceptionnel mis en place par la CNSA en 2020, en lien avec la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) et des représentants nationaux des membres des conférences des financeurs (Caisse nationale d’assurance vieillesse – CNAV, Assemblée des départements de France – ADF, Union nationale des centres communaux d'action sociale – UNCCAS…), a été reconduit en 2021 pour soutenir :

  • Le développement d’actions collectives à distance et/ou en petit collectif à l’extérieur ;
  • La mise en œuvre d’actions d’accompagnement individuel ;
  • La mise à disposition de petits équipements numériques de communication de façon à permettre la réalisation d’activités et le maintien du lien social, notamment en EHPAD et en résidences autonomie.

Le financement d’actions individuelles a permis de mieux répondre aux problématiques de certains publics et de prendre en compte des situations d’extrême isolement. Par ailleurs, l’expérimentation de nouveaux formats d’actions et l’application de jauges, par exemple pour les ateliers relatifs à l’usage du numérique, ont donné lieu à un meilleur accompagnement des bénéficiaires, plus personnalisé et individualisé.

Les thématiques prioritaires des conférences des financeurs en 2021

Les mesures de gestion de la crise sanitaire liée à l’épidémie de COVID-19 ayant entraîné une aggravation de l’isolement et du sentiment de solitude chez les personnes âgées, le maintien du lien social, la lutte contre l’isolement et le risque de dépression des personnes âgées, de même que le maintien d’une activité physique et d’une alimentation adaptée ont été identifiés comme des thématiques prioritaires pour les actions de prévention financées par les conférences en 2021.

26 conférences ont ainsi inscrit dans leur programme un axe comprenant la mention de la lutte contre l’isolement, en créant et en animant une dynamique territoriale autour de cette thématique.

Par exemple, le conseil départemental du Nord a dynamisé le travail avec les acteurs locaux, en particulier les communes. Cela a permis de multiplier par près de 3,5 le nombre de bénéficiaires d’actions de lien social et de lutte contre l’isolement entre 2020 et 2021.

La problématique du bien-être et de la santé mentale des personnes âgées et de leurs proches aidants connaît également une prise en compte croissante par les conférences des financeurs depuis 2018. Les financements alloués à ces actions en 2021 n’ont jamais été aussi élevés : le forfait autonomie a augmenté de près de 25 % (pour s’établir à 4 millions d’euros), le concours AAP, de plus de 18 % (5,9 millions d’euros) et les autres financeurs, de près de 40 % (1,7 million d’euros).

Plusieurs conférences ont pris le parti de proposer un appel à projets spécifique autour de ces thématiques. C’est le cas du Tarn qui a laissé aux porteurs de projets le choix des modalités d’intervention destinées à agir sur l’impact social de la crise sanitaire et sur l’ensemble de ses effets en termes de risques psychosociaux. 5 porteurs ont été soutenus pour la mise en place de 8 actions en faveur de personnes âgées et d’aidants autour de la médiation artistique, des interventions individualisées, de l’écoute et du soutien psychosocial.

Enfin, les conférences des financeurs ont consacré 27,9 millions d’euros au financement d’actions d’activité physique adaptée (APA) en 2021, soit une augmentation de près de 21 % depuis 2018. Le nombre de bénéficiaires de ces actions a quant à lui augmenté de plus de 56 %, passant de 212 826 à 333 415 personnes.

Dans le département de Lot-et-Garonne par exemple, deux acteurs spécialisés, l’un sur l’APA et l’autre sur la nutrition, se sont coordonnés pour proposer le projet Bougeotte et Popotte. Il propose 11 séances d’APA, encadrées par des professeurs diplômés, et 6 séances d’atelier nutrition animées par des diététiciennes diplômées et expérimentées auprès de groupes de seniors.

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