En 2016, 47 839 personnes avec un handicap psychique ou cérébrolésées ont fréquenté les groupes d’entraide mutuelle

Publié le : 28 juin 2017-Mis à jour le : 23 juillet 2019

430 groupes d’entraide mutuelle (GEM) étaient ouverts sur le territoire au 31 décembre 2016.

Depuis 2011, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie alloue des crédits aux ARS pour financer les GEM. Chaque année, les ARS recueillent les bilans annuels d’activité des GEM pour les transmettre à la CNSA. En 2016, le format du bilan d’activité a été rénové suite à l’entrée en vigueur du nouveau cahier des charges des GEM, publié le 18 mars 2016.
Ce cahier des charges comporte des évolutions significatives en plaçant notamment l’association d’adhérents du GEM au centre du dispositif, en réaffirmant l’accès « libre » aux GEM ou en établissant clairement la distinction nécessaire entre parrain et gestionnaire.

Le financement des GEM

Selon le dernier bilan des GEM réalisé par la CNSA, la Caisse a alloué 30 millions d’euros aux ARS en 2016, destinés à financer 394 GEM, nombre stable par rapport à 2015. En complément, les ARS ont choisi de financer 36 GEM supplémentaires, soit avec des crédits issus de l’enveloppe allouée par la CNSA, soit avec d’autres crédits disponibles. Ceci porte donc à 430 le nombre total de GEM sur le territoire, alors qu’on en comptait 413 en 2015.

Le fonctionnement des GEM en 2016

En 2016, l’ensemble des départements compte au moins un GEM ; cependant, les distances d’accès à un GEM restent supérieures à 35 kilomètres dans quelques territoires. C’est pour cette raison que de nouveaux GEM seront créés dès 2017 (voir plus bas).

Comme les années précédentes, les GEM accueillent majoritairement des personnes présentant des troubles psychiques (8 GEM sur 10). 7,8 % des GEM accueillent un public mixte, composé de personnes avec un handicap psychique et de personnes cérébrolésées. Dans les GEM pour personnes cérébrolésées, le nombre de personnes accueillies continue d’augmenter.

Le nombre moyen d’adhésions est de 47 par GEM en 2016, chiffre stable par rapport à 2015.

Statut des GEM et conventionnement

Selon le cahier des charges, la constitution d’une association d’usagers est la condition fondamentale pour le conventionnement du GEM. Il est donc logique de constater que plus de 92,6 % des GEM sont constitués en association d’usagers, soit une augmentation de 2 points par rapport à 2015.

Le cahier des charges prévoit également que, pour être conventionné et financé, le GEM doit avoir le soutien d’un parrain et conclure une convention de parrainage. 91,8 % des GEM ont signé une convention de parrainage. Le parrain est une association de familles dans 17,4 % des cas. Dans 10,7 % des cas, il s’agit d’une association d’usagers.

La dimension partenariale est également essentielle dans le fonctionnement du GEM. Ainsi, plus de 7 GEM sur 10 ont un partenariat avec la commune de leur lieu d’implantation et près d’un tiers des GEM ont un partenariat avec la MDPH. Un partenariat avec les acteurs de l’offre de soins et d’accompagnement existe pour près de 90 % des GEM, et deux tiers des GEM ont un partenariat avec les acteurs de l’insertion sociale et professionnelle. Ces partenariats ne sont cependant pas systématiquement formalisés dans des conventions.

Les perspectives pour 2017

La Conférence nationale du handicap et le Comité interministériel du handicap de 2016 ont donné lieu à un ensemble de décisions, dont une stratégie quinquennale d’évolution de l’offre médico-sociale, qui comporte un volet « handicap psychique ». En amorçant un virage inclusif prononcé, cette stratégie privilégie le développement, autant que possible, de solutions qui permettent aux personnes de vivre de façon autonome.

Les GEM ont donc un rôle décisif à jouer. Ainsi, 7,8 millions d’euros seront répartis entre 2017 et 2019 pour revaloriser les budgets alloués aux GEM existants et en créer de nouveaux. À cette fin, 2,9 millions d’euros seront répartis entre les ARS dès 2017.

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