Evaluation de trois thérapies non médicamenteuse dans la maladie d’Alzheimer

Projet porté par le CHU de Bordeaux.

Il s'agit d’un essai randomisé et contrôlé de grande ampleur visant à comparer l'efficacité à long terme (2 ans) de 3 stratégies thérapeutiques non médicamenteuses : stimulation cognitive collective, thérapie par réminiscence collective, et une stratégie de prise en charge individuelle en déterminant si une ou plusieurs de ces thérapies permet de retarder chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer (MA) l'entrée dans la phase modérément sévère à sévère de la maladie en comparaison à un groupe de référence qui ne bénéficie pas de ces thérapies. Il s'agit du plus grand essai de ce type réalisé au monde.
Dans ce domaine, il existe en France à la fois des recommandations HAS un peu floues en faveur des thérapies psychologiques et une mesure du plan Alzheimer (la 22) qui stipule qu'il faut les évaluer car elles n'ont pas fait l'objet d'évaluation sérieuse.
Les objectifs secondaires étaient d'évaluer l'impact à court terme et à long terme de ces stratégies thérapeutiques non médicamenteuses sur :

• la détérioration cognitive du patient ;
• l'autonomie fonctionnelle du patient ;
• les troubles du comportement du patient ;
• la qualité de la vie du patient :
• la symptomatique dépressive du patient ;
• l'apathie du patient ;
• le fardeau de l'aidant ;
• les attentes et les besoins de l'aidant ;
• le coût médical et médico-social ;
• la demande d'Allocation personnalisée d'autonomie ;
• le délai d'entrée en institution.

Il s'agissait d'un essai clinique prospectif multicentrique, randomisé, sur quatre groupes parallèles, sans insu (= pas en aveugle) sur la prise en charge non médicamenteuse de la MA. Les patients étaient randomisés en quatre groupes parallèles pour bénéficier du :

• suivi médical standardisé seul (stratégie de référence)
• ou suivi médical standardisé + stimulation cognitive collective
• ou suivi médical standardisé + thérapie par réminiscence collective
• ou suivi médical standardisé + programme de prise en charge individuelle.

Les thérapies débutaient à la suite de la visite d'inclusion et étaient appliquées de façon hebdomadaire sur une période de 3 mois, puis toutes les 8 semaines jusqu'à la fin de l'étude.
Les patients devaient avoir plus de 50 ans, une forme légère à modérée de MA, vivre à domicile et avoir un aidant (conjoint, frère ou sœur ou autre) capable de donner des informations fiables aux chercheurs.

Ce projet a été soutenu par la CNSA dans le cadre de l'axe 9 : Prévention.