Transformer l’offre médico-sociale ?

Publié le : 01 avril 2018-Mis à jour le : 24 avril 2020

La définition des dispositifs innovants étudiés, loin d’aller de soi, pose question. Les catégories sémantiques utilisées pour décrire la multitude de formules « nouvelles » identifiées par les acteurs se révèlent fluctuantes et poreuses. Cette polysémie est à l’origine de difficultés pour identifier, recenser et qualifier les expériences qui émergent aujourd’hui.
Si des expériences de ce type existent depuis longtemps, elles font aujourd’hui l’objet d’un intérêt renouvelé au point d’être mises à l’agenda associatif, institutionnel et politique à un rythme accéléré.
Dans le cadre de cette recherche, des freins et des leviers d’actions à la mise en œuvre de telles innovations ont été identifiés :

  • le paysage institutionnel apparaît aux acteurs comme étant très fragmenté (et peut-être encore plus si l’on diversifie l’offre), avec pour corollaire l’identification de multiples croisements et chevauchements entre les acteurs, une gouvernance complexifiée ainsi qu’une importante rigidité dans les règles institutionnelles ;
  • le caractère « expérimental » de nombreux projets pose également question, notamment parce qu’il correspond à des modèles économiques non stabilisés, qui offrent peu de visibilité aux acteurs qui entreprennent d’innover ;
  • certaines des réformes déjà engagées (mais pour certaines non encore abouties) sont jugées porteuses d’un assouplissement, en particulier les réformes qui vont dans le sens d’une coopération et d’une intégration accrue des services : la dynamique « Une réponse accompagnée pour tous », la réforme de la tarification SERAFIN-PH, la généralisation de la contractualisation à travers les contrats pluriannuels d'objectifs et de moyens (CPOM) étant moins consensuelles ;
  • parmi les conditions nécessaires à l’innovation mises en avant, on retrouve la formulation de nouveaux besoins en termes d’accompagnement, qui supposent l’émergence de nouveaux métiers, la professionnalisation et la montée en compétence de métiers existants, ainsi que des besoins d’accompagnement en matière de recherche et d’expertise.

N. B. Les résultats présentés ici sont ceux posés dans le rapport final (2018).

À propos du laboratoire

L’École des hautes études en santé publique (EHESP) est un établissement public qui exerce une double mission de formation et de recherche en santé publique et en action sociale. L’EHESP est l’école de référence pour les cadres du système de santé publique. La recherche présentée ici a été menée au sein du département Sciences humaines et sociales.
Le laboratoire Arènes est une unité mixte de recherche (UMR CNRS 6051) – nouvelle fenêtre – en sciences politiques et en sociologie, ayant pour tutelles l’université Rennes 1, l’EHESP, le CNRS et Sciences Po Rennes. Le laboratoire comprend les équipes multidisciplinaires Politiques sociales et de santé, Inégalités et populations.
Ce projet a été financé par la CNSA dans le cadre d’un contrat de recherche qui lie la Caisse à l’EHESP sur le thème de l’offre des établissements et services médico-sociaux du champ du handicap et de la perte d’autonomie au regard de l’évolution des besoins des personnes.

Contacts

Noémie Rapegno
Ingénieure de recherche
Laboratoire Arenes
EHESP
Courriel : noemie.rapegno@ehesp.fr

Hugo Bertillot
Maître de conférences en sociologie
Unité Handicap, autonomie et développement de la participation sociale (HADéPaS)
Université catholique de Lille
Courriel : hugo.bertillot@univ-catholille.fr

Référence du projet n° 250
Contrat de recherche (2016) – École des hautes études en santé publique (EHESP)
Titre : Transformer l’offre médico-sociale ? Habitats « inclusifs » et établissements « hors les murs » : l’émergence d’accompagnements alternatifs pour les personnes âgées et les personnes handicapées (Rapegno et Bertillot).

 

Documents à télécharger

Fiche de résultat de recherche : Transformer l’offre médico-sociale ? (PDF, 205.43 Ko)
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