Handicap psychique et participation sociale des personnes : émergence de nouveaux concepts

Publié le : 01 mars 2011-Mis à jour le : 14 août 2019

Les chercheurs ont étudié deux notions qui ont beaucoup évolué ces dix dernières années, celle de handicap psychique et celle de participation sociale. Ils ont constaté grâce au travail bibliographique et aux rencontres de terrain que ces évolutions étaient bien réelles, mais diverses.

En ce qui concerne le handicap psychique, les auteurs ont constaté que cette notion, même si elle est rarement remise en cause, recouvrait des significations différentes selon leurs interlocuteurs : certains sont tentés de maintenir le lien avec la maladie alors que d’autres réfutent ce terme qui leur apparaît comme conceptuellement antinomique du concept générique de handicap. Par ailleurs, le passage de la psychiatrie à la santé mentale a posé un problème d’identité aux professionnels de la psychiatrie (médecins, infirmiers). Il a élargi leur champ de compétence et d’intervention. La modification du contexte législatif et réglementaire a produit une sorte d’injonction à la coopération entre quatre acteurs : le secteur médical, social, médico-social et les collectivités. Mais les cultures propres et des représentations réciproques, mêlées de par l’histoire de beaucoup de méfiance, persistent et entravent le décloisonnement si souvent présenté comme indispensable. Certains professionnels craignent que la psychiatrie, ballotée entre sa fonction initiale de soin à la personne et celles de prévention des problèmes sociaux, qu’il s’agisse de la précarité, de la dangerosité ou du mal-être de la population, ne finisse par disparaître.

Le domaine de la participation sociale paraît beaucoup plus immobile. Dès lors que le terme de handicap tend à couvrir principalement la notion de déficience et celle des limitations d’activités, la notion de participation sociale tend à se rapprocher de celle d’intégration sociale, se déclinant sous la forme d’activités professionnelles (ou non) et de logement. La question de la citoyenneté des personnes handicapées apparaît comme celle qui a le plus évolué ces dernières années ; néanmoins, elle se traduit plus en termes d’instauration de procédures relatives aux droits des usagers ou des malades qu’en une reconnaissance véritable de la place des personnes en situation du handicap dans la société. En matière d’emploi par exemple, les résultats sont décevants. Les chercheurs ont analysé avec précision les difficultés rencontrées par les personnes handicapées psychiques pour intégrer le monde du travail.

À propos du laboratoire

Le département Sciences humaines et sociales de l’EHESP (nouvelle fenêtre) regroupe des enseignants et ingénieurs qui travaillent principalement sur les quatre thématiques suivantes :

  • vulnérabilités et lien social ;
  • déterminants sociaux et promotion de la santé ;
  • analyse des politiques sociales et de santé ;
  • acteurs et dynamiques de fonctionnement du système social et de santé.

Les questions du handicap et de la perte d’autonomie liée à l’âge sont particulièrement étudiées au sein du troisième axe et abordées en recourant à des disciplines diverses (démographie, sociologie, gestion). Elles abordent des thématiques variées : accès au droit, parcours des usagers, évolution de l’offre...

Le département SHS abrite également le centre collaborateur OMS sur la classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF).

Contact

Pascale Roussel
EHESP
Courriel : pascale.roussel@ehesp.fr

Référence du projet n° 016
Appel à projets 2007 – Le handicap, un nouvel enjeu de santé publique (IReSP)
Titre : La participation sociale des personnes présentant un handicap psychique (D. Velche)

Documents à télécharger

Fiche de résultat de recherche : Handicap psychique et participation sociale des personnes : émergence de nouveaux concepts (PDF, 128.74 Ko)
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